L'agilité sans concession

Comme nous le disons la semaine dernière, nous étions à l’Agile Tour Bordeaux pour cette édition 2010. A peu prêt 180 personnes ont fait le déplacement, et nous sommes toujours heureux de voir l’engouement qu’engendre les méthodes agiles.

Nous espérons avoir ajouté un peu de couleur à cet évènement.

La session que nous animions avec Michael s’est déroulé selon nos espérances, en se muant en un beau débat qu’il a été difficile de faire tenir dans les temps impartis. Ceci dit, une présentation vivante est pour nous le signe que le sujet intéresse, et que l’exemple que nous sommes en train de bâtir interpelle. Je vais tenter ici de résumer les remarques les plus intéressantes, ou tout simplement celles dont je me rappelle.

Une remarque intéressante qui a fusé était que l’agilité en générale, et donc chez Arpinum, ne fonctionne que par la compétence et la motivation des participants au projet. C’est quelque chose qui s’entend assez souvent, que l’agilité est élitiste. Bien sûr, nous ne sommes pas d’accord, et la conclusion qui a été tirée est que le seul pré-requis à une bonne équipe agile est la volonté de s’améliorer. L’agilité vous demande finalement seulement de faire ce que vous savez à un instant t, puis de chercher les moyens de vous améliorer.

Une autre question de fond était de savoir comment embaucher des développeurs agiles. Cette question est à double sens : à la fois il faut se demander où trouver les compétences agiles et en même temps, il faut avoir bâti l’environnement qui donne envie à un agiliste de venir chez vous. Les compétences, c’est un sujet assez épineux tant il y a un manque de formation à ce niveau là pour le moment dans les différents cursus proposés. De plus, comme il a été dit, ce n’est pas en 2/3/5 ans d’études que l’on devient un bon développeur agile, mais bien en pratiquant régulièrement et en se confrontant à des problèmes réels. C’est pourquoi en ce moment la communauté agile est assez adepte de notions comme l’apprentissage de maître en maître comme moyen de transmettre le savoir agile. Du coup, la meilleur façon d’embaucher des développeurs agiles est peut être tout simplement d’organiser l’environnement d’apprentissage nécessaire à l’émergence de nouveaux développeurs agiles. Il faut donc plutôt chercher des passionnés, qui sont conscients que leur métier évolue et nécessite donc de gros efforts pour rester à la page et opérationnels, et leur donner une demi-journée par semaine pour aller dans un kata ou ailleurs par exemple.

Apparemment, nous avons également surpris par notre capacité à migrer tout un pan de Tiron sans jamais arrêter de livrer de la valeur. Techniquement, il s’agit de notre passage de Spring MVC à Restlet. Sans surprise, cette migration a été possible grâce aux tests unitaires, et en choisissant comme stratégie de migrer petit à petit en développant juste le bout de code qu’il fallait pour faire cohabiter les deux systèmes.