MixIT 2012

Il faut battre le fer tant qu’il est chaud, et je vais essayer de livrer mon retour sur le Mix-IT. Je n’ai pas réussi à battre Fabrice, qui encore une fois a dégainé plus vite que son ombre :)

Mix-IT, c’est une journée de conférence co-organisée par le Cara, et le JUG Lyonnais. Du coup, cela donne un mélange que j’adore tout particulièrement : des conférences très techniques d’un côté, et des conférences plus «philosophiques» de l’autre. Comme le disait Rabelais :

«Science sans conscience n’est que ruine de l’âme»

Nous y sommes allés à deux Arpinumien, @michael_borde et moi-même, et je ne désespère pas de le convaincre d’écrire également sa vision de l’évènement.

Cela va sans dire, l’organisation était top, la journée a été très fluide grâce à eux, avec du café toujours à disposition. Le wifi a fonctionné parfaitement, ce qui est un exploit dans ce genre de rassemblement.

La journée a commencé par des croissants bien sur, mais également par deux keynotes.

Bon, celle de google était assez dispensable, mais Claire Blondel (@claireblondel) a été excellente. Le thème du droit à l’erreur est cher aux agilistes, et il était parfaitement défendu et illustré. Je retiens cette phrase de la fille de l’oratrice :

«Maman, j’en ai marre d’avoir peur de me tromper»

Social Architecture 101

Je suis ensuite aller voir Pieter Hintjens, parler d’architecture sociale. Il est l’instigateur de zeroMQ, et il nous a parlé de ses patterns pour monter des architectures sociales qui fonctionnent. J’ai accroché a pas mal de ses idées, pour certaines déjà connues, mais d’autres étaient un peu plus… choquantes. Son opposition à réunir les équipes dans un même bureau, essayer de traiter tout le monde comme des volontaires, quitte à devoir les virer pour ça sont autant d’idées assez… provocatrices. Bien sur il y a un fond intéressant à creuser. Wikipedia, les projets open source (comme le sien), montrent que la distance et la diversité des idées, sans cohésion de groupe, font émerger des constructions très impressionnantes. Sur le volontariat ceci dit, je pense que Drive, de Daniel Pink, est une lecture bien plus intelligente de cette énergie.

Backbone

Ensuite, je suis allez satisfaire ma soif de geek en allant regarder du live coding autour de backbone.js. La session était animée par Bodil stokke (@bodiltv), qui portait le pantalon le plus geek que je n’ai jamais vu (space invader).

Bon, c’était maîtrisé, Backbone est assez sexy, d’autant plus avec du WebSocket pour rendre tout ça encore plus dynamique (c’était un client twitter). Le soucis à mes yeux (et à ceux de Jérôme Avoustin @JeromeAvoustin), c’était l’absence complète de tests unitaires. On pourra surement penser qu’en une heure, c’est difficile d’introduire des tests, mais, même en une heure, nous avons perdu du temps sur des bugs introduits.

Enfin, je ne garde tout de même Backbone dans un coin de la tête, avec Sammy.js, car il y a du potentiel là dessous.

Lightning Talk

Après un très bon sandwich fournit par l’organisation, il était temps pour moi d’aller ouvrir le bal des lightning talks, car «La voie du programmeur» a remporté le plus d’approbations. J’en étais très fier, mais j’avais du coup surtout beaucoup de pression, surtout quand j’ai appris que nous étions retransmis en live sur Internet :) Je pense m’en être bien sorti si j’en crois les différentes personnes (que je remercie) qui sont venues ensuite me donner leur avis. Alexis a filmé ça, donc en attendant les vidéos officielles, je vais sans doute la déposer sur un coin du web.

Les autres LT étaient tout aussi passionnants, si ce n’est plus. Mon seul bémol, c’est le LT sur les propriétés dynamiques, ou il m’a semblé que l’orateur résolvait un problème (la difficulté de mise en production, des couches inutiles), par un autre problème (rendre tout configurable, et faire disparaître le métier).

Je retiens personnellement, encore une fois le bon message sur le droit à l’erreur mis en avant par Jérôme Avoustin (@JeromeAvoustin), la remise au goût du jour de la compagnie X et Y, par Alexis (@alexismonville), et le concept de Developper Experience, de Pamela Fox (@pamelafox)

Software Development Workflow at Google

Salle comble et plus pour Petra Cross (@petracross), et la gestion de projet chez Google. Rien de révolutionnaire ici, Google n’a pas réinventé la roue. Ce qui reste bien sur exceptionnel, c’est d’avoir un exemple d’une société d’une telle taille utilisant tous les principes qui nous sont chers, agilité en premier. Car oui, c’est officiel, Google est bien agile. Il ne le revendique tout simplement pas car ils n’ont pas envi, à juste titre, de devoir s’expliquer sur les connotations de ce mot.
Il y a eu bien sur un débat sur le fait de considérer les daily standup comme un antipattern à éviter. Je suis d’accord que l’intérêt d’un standup, quand l’équipe est bien rodée, que l’espace de travail est réelleent informatif, devient finalement limité. Ensuite, j’ai peur que ce genre de phrases «ah mais google ils en font pas» servent de mauvaise excuse à des équipes qui en auraient désespérément besoin.

Le DotGame : jouer la performance

Enfin, car ensuite les horaires d’avion nous contraignaient à partir, je suis allé faire le jeu proposé par Oana Juncu (@ojuncu), illustrant les bienfaits du Kanban dans la gestion d’une pizzeria :) Beaucoup de fun, et effectivement une net amélioration dans la 3ème itération avec l’introduction du Kanban. C’était juste vraiment dommage de ne pas avoir eu le temps de debrieffer plus en profondeur.

Pour conclure

Je suis bien sur très déçu de ne pas avoir pu rester jusqu’à la fin, et de pas pu aller faire l’after au Moma.
Mais en tout cas, j’ai vu un évènement d’une très grande qualité, animée par des passionnés, avec un contenu excellent et bien équilibré. Oui il faut maintenant compter le MixIT comme un des grands évènements de notre profession en France chaque année.

J’ai comme d’habitude beaucoup aimé pouvoir croiser les habitués de ce genre d’évènements, plus pas mal de nouvelles têtes.